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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0173

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ceux qui en avaient assuré Votre Majesté, et que c'était à

eux à répondre de ce qu'ils avaient avancé. Je dis à
mon tour que je ne pouvais pas résister au sentiment
général de tant de braves gens; que je souhaiterais bien
qu'on pût faire quelque action de vigueur, avant la re-
traite, et que je ferais pourtant tout ce que ferait M. de
Gadagne; lequel dit qu'il était au désespoir de quitter le
poste, mais qu'il y resterait le dernier dans les lignes
puisqu'on ne voulait pas y demeurer. Sur cela, tout le
monde se leva et songea à la retraite, laquelle fut résolue
pour le lendemain 31, et la nuit, M. l'intendant fit em-
barquer les vivres et les provisions dans les vaisseaux;
mais comme il y en avait déjà une partie, M. Martel en-
voya M. de la Brière, volontaire dans son bord, à M. de
Gadagne, pour lui dire qu'il avait fait réflexion qu'il ne
pouvait embarquer les troupes sans en avoir une décharge
de lui. M. de Gadagne, que le dit. sieur de la Brière
trouva au poste avancé, répondit qu'il n'avait garde de
lui en donner, puisqu'il était forcé par l'armée à se re-
tirer et qu'il n'y consentait pas; sur quoi l'embarquement
des vivres cessa, et M. de la Guillotière vint trouver M. de
Gadagne pour lui représenter que l'armée était au dé-
sespoir; que Ton ne pouvait plus répondre des soldats,
lesquels disaient tout haut qu'ils allaient se faire Turcs;
qu'il prenait sur lui toutes choses, et qu'il fit réflexion
qu'il était cause de la perle infaillible des meilleures
troupes du royaume, sans que Votre Majesté en tirât aucun
avantage; enfin, M. de Gadagne, voyant l'impossibilité
de soutenir une attaque dans une consternation si grande,
lui dit qu'il ne s'opposait pas davantage à la retraite,
pourvu que tous les officiers principaux déclarassent qu'ils
 
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