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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0179

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Cette désastreuse retraite coûta quatorze cents hommes,
trente pièces de canon de fonle, quinze de fer, et plus de
cinquante mortiers. Lors de notre débarquement à Gi-
gelli, en 1839, nous avons retrouvé plusieurs de ces
canons couchés et abandonnés sur la plage; on les a
ramassés et déposés dans un magasin de l'artillerie, où
on peut les voir à côté d'autres débris de ferraille, de
boulets et de fragments de cuirasse, n'ayant d'autre valeur
que celle qui se rattache à leur provenance. Et à ce
propos, nous devons ajouter que, par les objets mêmes
de celte époque conservés par les indigènes, nous pouvons
nous rendre à peu près compte du nombre d'ennemis que
Gadagne eut sur les bras. En effet, l'annonce d'un dé-
barquement des chrétiens et l'appel à la défense du terri-
toire durent attirer, devant Gigelli, les contingents de tout
le massif des montagnes qui s'étendent de Boire à Bougie.
Entre les mains kabiles, j'ai vu souvent des lames de
sabre, forme dit briquet, avec ces mots gravés : Gardes
ou bien Royal. L'un d'eux m'a donné un sceau en fer
du diamètre d'un décime, portant un écusson chargé de
dix billettes posées 4, 2, 4, autour duquel on lit :

CHARLES DE BEAVMANOIR (1)

Les canons de la Kalaâ des Beni-Abbas proviennent en
partie de ceux laissés à Gigelli par les Français; c'est
encore une preuve démontrant que les populations de
celte région, bien qu'habitant à [dus de quarante lieues
du théâtre de la guerre, vinrent prendre part à la lutte
et, après le départ des Français, emportèrent chez eux

(1) J'ai donné ce sceau au musée d'Alger.
 
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