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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0185

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de son départ. Trois jours avant qu'il mit à la voile, on
vit passer lies troupes qui marchèrent drapeau déployé
au camp des ennemis, et qui lurent reçues avec trois salves
de mOusqueleries. Je jugeai avec tout le monde que ce
ne pouvait être que du secours avec du gros canon qui
arrivait aux ennemis. M. de Beau fort Ceignit de n'en rien
croire et prit la négative.....

b II est pourtant vraisemblable qu'il fut informé de la
vérité avant de mettre en mer, et changea si fort de dis-
cours qu'il était aisé de connaître qu'il avait changé de
croyances. Dans le dernier conseil, il fit une harangue qui
découvrit qu'il avait reçu de nouvelles lumières; il ne put
s'empêcher de dire que si les ennemis mettaient du gros
canon en batterie sur l'éminence qui canonnait le camp, il
serait impossible de conserver le poste. Je doute qu'il
eût tenu ce langage, s'il n'avait été averti que les ennemis
pouvaient mettre du gros canon en batterie. Enfin, comme
il n'augurait rien de bon de l'événement des choses, il
marqua de l'embarras dans ses pensées, de la contra-
diction dans ses paroles, et de l'incertitude clans ses des-
seins. Il envisagea des extrémités trop grandes, il chercha
de trop grandes précautions, il fit des propositions éloi-
gnées et rejeta des conseils raisonnables; et, tout cela
n'aboutit qu'à s'embarquer le même jour et à quitter
l'armée; il emmena avec lui un interprète nommé Durand,
que je ne pus jamais obliger à demeurer avec moi. Cet
homme avait quelques intelligences parmi les Maures, et
assurément que M. de Beaufort savait par lui que les
ennemis avaient reçu du canon et du secours. Quoiqu'il
en soit, on peut assurer que le canon était arrivé avant
que M. de Beaufort partit, puisque, dès le lendemain de
 
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