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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0189

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les Algériens. Le duc de Beaufort, qui était resté à la
tête de la flotte, poursuivit les corsaires, les battît le 24
juin 1605 devant la Gouletie, le 24 août devant Cherche],
et fît oublier promptement la fin malheureuse de l'expé-
dition de Gigelli. Le 17 mai 1600, le divan d'Alger de-
manda la paix et signa un traité avantageux pour la
France (1).

Après le départ de l'armée française, les Turcs laissè-
rent à Gigelli une garnison d'une cinquantaine de janis-
saires, occupant militairement la tour génoise bâtie à
l'entrée de la presqu'île. Il est probable qu'ils ne sor-
taient jamais de leur réduit, ce que n'auraient pas toléré
les populations des tribus voisines, qui conservèrent leur
complète indépendance. Du reste, la relation du Voyage
pour la rédemption des captifs, fait en 1720, relate, au
sujet de l'état d'insoumission du pays, un fait caracté-
ristique recueilli à Alger par un vénérable père trinitaire
français, qui put en apprendre les détails de la bouche
même de ceux qui y avaient figuré ; ce récit démontre,
en outre, que les mœurs des Kabiles étaient, il y a un
siècle, ce qu'elles sont aujourd'hui ;

« Madame la comtesse de Bourk, allant rejoindre son
mari, ambassadeur auprès du roi d'Espagne, s'embarqua
à Cette, sur une tartane génoise, pour Barcelone. La
comtesse, sa fille, âgée d'une dizaine d'années, et leur
suite, tombèrent entre les mains d'un corsaire algérien
qui captura la tartane. Une violente tempête poussa le
corsaire dans le golfe de Coilo. Au lieu de rester à I'an-

(1) En 1682, les pirates algériens violaient encore leurs promesses for-
melles, et le dey Hassan poussa même l'insolence jusqu'à déclarer la
guerre à la France. C'est alors que Duquesne vint bombarder Alger.
 
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