Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

calion de leurs litres et papiers de famille. Voici, par ordre
chronologique, les documents les plus anciens que j'ai
trouvés chez eux :

1° Les marabouts de la famille de Sidi Aïssa-ben-Sidi-
Moumen, ont un titre établissant leur noble origine reli-
gieuse de cherifs ou descendants du prophète, avec
exemption de tout impôt envers l'État et ordre aux fonc-
tionnaires et aux populations de les traiter avec respect.
Cette pièce a été délivrée à la fin de l'an 1032 par Abd-
Allah-VIusseïn, pacha d'Alger (162Î de J.-C).

Un second diplôme renouvelant le précédent, délivré
par Youssef-Pacha, de fin de djoumad 2me de l'an 1050
(1640).

Leurs autres titres sont postérieurs à cette époque et
n'offrent, dès lors, aucun intérêt.

2° Les marabouts dits Oulad Sidi Ali-ben-Mohammed-
Cherif, dont l'arbre généalogique a été établi par le kadi
de Bougie, l'an 801 de l'hégire (1398), ont un titre de
Youssef-Pacha, de l'an 1059 (1049), prescrivant aux Beni-
Merouan, Dehemcha, Adjissa et Mellara, de les traiter avec
considération et de respecter leurs biens. Cette famille
est probablement une de celles qui furent forcées d'aban-
donner Bougie et de se réfugier dans les montagnes voi-
sines, lors de la prise de cette ville par les Espagnols,
en 1510 de notre ère.

3° Les Oulad Sidi Abd-el-Ouhab-hen-Sidi-el-Mihoub, ont
deux titres délivrés en 1118 et en 1119 (1707), par les
pachas Hasseïn-Dey et Bakdach, ordonnant aux popu-
lations kabiles de respecter et d'honorer les deux zaouïas
que cette famille possédait aux Oulad Salem, dans les mon-
tagnes voisines du Babor, et à Lnoula, dans la vallée de