Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI Artikel:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0196

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
comme le prononcent les Arabes, font remonter leur gé-
néalogie jusqu'à Mahomet. Un de leurs ancêtres, Si-Ahmed-
ben-Abd-er-Rahman, fonda, au xvie siècle, un petit
royaume kabile, dont la Kalâa des Beni-Abbas devint la
capitale. Le fils de ce dernier, Si Abd-el-Aziz, est le guerrier
intrépide et chevaleresque, tant vanié par Marmol, qui
succomba glorieusement en défendant son pays contre
l'agression des Turcs, après s'être allié avec les Espagnols,
maîtres de Bougie. Ensuite régna son frère, Amokran,
nom qui, en langue berbère, signifie grand ou chef, et
qui servit depuis de nom patronymique à ses descendants.
Son fils, Sidi Nacer, lui succéda vers l'an 1600 de notre
ère ; mais il fui assassiné par ses propres sujets, et avec
lui disparut la petite royauté kabile de la Kalâa des Beni-
Abbas. Sidi Nacer laissait plusieurs enfants: l'un d'eux,
nommé Sidi Betka, — nous ignorons s'il était l'aîné de la
famille, —- fut sauvé parles llachem, fidèles serviteurs de
son père infortuné, qui le conduisirent en sûreté dans la
Medjana, où il devint la souche de la famille féodale des
Mokrani, qui habile aujourd'hui encore ce pays. Un auire
enfant fut emporté par sa mère dans la vallée de Bougie.
C'est là, de son côté, que cet enfant, nommé Mohammed-
Amokran, grandit et ne larda pas à acquérir une certaine
influence sur les peuplades kabiles, en raison de son
illustre origine et des vertus religieuses dont il était doué
lui-même. Le chef de la garnison turque de Bougie entra
en relations avec Si Mohammed-Amokran, et dut lui pro-
diguer toutes sortes de faveurs, car la tradition locale
rapporte que le saint marabout abandonna la zaouïa qu'il
avait fondée à Amadan, dans la Iribu des Beni-bou-Msaoud,
pour venir habiter Bougie, où ii continua à résider jus-
 
Annotationen