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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0200

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— 180 —

qu'il renferme; que l'on n'y contrevienne pas, c'est ce
qu'il faut faire.

» Salut, de la part du très fortuné Si Hassen-Bey, que
Dieu le fortifie !

» Ecrit à la date du premier tiers du mois de djoumad-'
tani, l'an 1165 (1751). »

Les dépouilles de panthère étaient un objet de luxe fort
recherché par les gouvernants turcs, qui en faisaient
hommage aux pachas ou au sultan de Constantinople lui-
même, pour obtenir leurs bonnes grâces. Le monopole
de la chasse ou de l'achat, accordé par cet ordre du bey,
avait pour but de se procurer plus facilement et d'une
manière plus certaine les peaux de panthère dont il
pouvait avoir besoin, et qui, cependant, ne sont pas rares
dans toute la région montagneuse et boisée du littoral.
On voit qu'il y a loin de là à notre système de primes
pour la destruction des animaux nuisibles.

Mais n'oublions pas de faire ici une courte digression,
pour indiquer ce que devait être la ville et la population
de Gigelli vers cette époque. Notre compatriote, le mé-
decin naturaliste Peyssonnel, qui la visita au mois de
septembre 1725, la décrit en ces termes :

» On y voit quelques lambeaux de vieilles murailles et
les débris des fortifications que les Français y avaient
construites lorsqu'ils la prirent, en 1664. Du côté de la
terre où est la porte, il y a une mauvaise tour qui tombe
en ruines, et la ville ne contient aujourd'hui qu'une soixan-
taine de mauvaises maisons bâties de briques et de terre.
Elle est habitée par des Maures, la plupart marchands
et matelots; ils achètent les cuirs, les cires et les huiles
 
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