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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0219
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qu'il l'avait affirmé solennellement, ef, pour expliquer sa
blessure, il fit répandre adroitement le bruit que la balle
qui l'avait atteint était d'argent et non de plomb; les
esclaves chrétiens emportèrent immédiatement leur maî-
tre dans les montagnes. Quant aux Kabiles assiégeants,
arrêtés par les canons de la place et les balles des défen-
seurs de la ville, ils ne tardèrent point à se débander et
à s'éloigner aussi, mais pas assez tôt pour échapper aux
coups d'Osman-Bey, qui, cette fois, était réellement à
leurs trousses.

Le bey, par une tactique toute naturelle, accourait à
marches forcées par la route de Mila, afin de couper la
retraite aux Kabiles. Sa cavalerie lancée au galop en
atteignit, en effet, une bonne partie près de Bou-Koceïba,
sur l'oued Koton, et en fit un carnage épouvantable. La
terreur des montagnards fut telle, que, pendant un mois,
ils n'osèrent descendre dans la plaine pour relever les
cadavres de leurs frères.

Osman-Bey intruisit le pacha de l'attaque de Constan-
line et de la manière dont les révoltés avaient été re-
poussés et battus. La réponse d'Alger ne se fit pas atten-
dre; après quelques mots de félicitation adressés aux
habitants sur la fermeté dont ils avaient fait preuve en
cette circonstance, il élait dit, dans la lettre adressée à
Osman :

« Je vous ai fait bey de la province, et c'est sur vos
terres qu'à paru le cherif. C'est à vous de marcher en
personne contre cet insurgé, et d'en tirer une vengeance
éclatante. Poursuivez-le à outrance; point de relâche que
vous n'ayez eu sa tête, ou que vous ne l'ayez chassé de
votre territoire. »
 
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