Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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qu'ils reprenaient à leur départ. En résumé, malgré
leurs relations avec les habilants de l'extérieur et les
voyages de leurs bateaux le long de la côte, la situation
des Gigelliens élait fort précaire durant les dernières an-
nées de la régence. Quelques lettres assez curieuses, trou-
vées dans les papiers de famille des Oulad-Amokran,
vont nous fixer sur le commerce et l'industrie de cette
époque :

« Louange à Dieu unique !

i Que Dieu répande ses bénédictions sur notre sei-
gneur Mobammed !

* Que Dieu très-haut conserve, par sa grâce et sa gé-
nérosité, la personne de l'honorable, le très glorieux, le
vénéré, notre fils Si Mohammed-Amokran, marabout de
Gigelli ! Que Dieu le protège, amen.

i Parce qui suit, je vous informe de la réception de
votre lettre chérie; nous l'avons lue et compris son con-
tenu, par lequel vous nous dites que les détenteurs de
cire et de cuirs n'écoutent pas vos paroles, et qu'ils ont
l'intention de porter leurs marchandises à Bône. Nous
vous prions, vous, ô notre fils, de les prévenir de nou-
veau et de leur lire notre lettre, afin qu'ils viennent à
nous avec leurs marchandises et qu'aucun d'eux n'aille à
Bône. Ceux qui vous écoutantjviendront à nous, auront
accompli ce que nous désirons ; mais celui qui vous dé-
sobéira, prenez son nom et envoyez-le nous. Donnez-
leur avis également que nous avons désigné un bâtiment
de guerre d'Alger pour aller croiser dans vos parages et
dans ceux de la côte de Bône. Celui qui aura l'intention
de se rendre^vers nous aura l'aman (sauvegarde) ; mais