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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0244

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- 224 —

vous; alors Dieu très-haut nous viendra en aide ainsi qu'à
vous. Il nous raffermira tous dans la bonne voie à cause
des mérites du prophète qui intercède en faveur de ses
créatures. »

Nous terminerons cette nomenclature de lettres en
transcrivant quelques lignes extraites d'un renouvelle-
ment de diplôme délivré par El-Hadj-Ahmed, dernier bey
de Gonstantine. Celte pièce démontre qne, pendant les
dernières années de la dominalion turque, l'influence des
Oulad-Amokran s'étendait encore dans le pays de Gigelli
et même du côté de Bougie, bien que celte ville fût déjà
occupée par la France depuis environ cinq ans :

a Sont informés les aghas, khalifas, kaïds et tous
ceux qui sont chargés d'administrer les populations, no-
tamment dans la ville de Bougie et ses dépendances,

telle que la petite ville de Gigelli et autres....., que

nous avons accordé nos faveurs à Si Ahmed-el-Mekki (1),
descendant du marabout Si Mohammed-Amokran. Par
ordre de l'honorable, très élevé Si El-Hadj-Ahmed-Pacha
l'an iUS (1837).

El-Hadj-Ahmed, gouverneur de la province de Gons-
tantine, avait pris le titre de pacha après la chute du dey
d'Alger. Par inadvertance, peut-être, le secrétaire qui,
en son nom, rédigea la pièce qui précède, employa une
formule consacrée avant que nous eussions fait la con-
quête de Bougie, où s'étendait alors l'influence des Oulad-
Amokran; à moins que l'espoir de nous voir abandonner
le pays, idée qui a longtemps germé, non seulement dans

(1) Celui-ci portait le nom de sou aïeul qui vint le premier s'établir â
Gigelli.
 
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