Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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qui avaient un instant suspendu toute attaque, recom-
mencèrent sur la fin du jour à tirer quelques coups de
fusil, et les ouvrages ne se trouvant pas assez avancés
pour qu'on put occuper toute la position durant la nuit,
les troupes, llanquées à l'ouest par le fort St-Ferdinand,
et à l'est par le fort Duquesne, qu'elles n'évacuèrent pas,
campèrent en avant d'une vieille muraille qui fermait la
ville du côté de terre.

Le lendemain 14, dès cinq heures du matin, nos sol-
dats avaient repris leurs positions. Vers dix heures,
comme le dit plus haut la lettre extraite de la correspon-
dance du maréchal de St-Arnaud, on vit des groupes
nombreux de Kahiles descendre des hauteurs situées à
l'est et au sud-est de Gigelli, et bientôt après le combat
s'engagea sur toute la ligne entre eux et nos troupes. La
compagnie de grenadiers de la légion, occupant la re-
doute Galbois, la compagnie de voltigeurs et deux déta-
chements de marins débarqués des deux vapeurs, établis
entre cette redoute et le fort Duquesne, eurent à repous-
ser l'attaque principale de l'ennemi, contre laquelle fut
également dirigé le tir des deux obusiers de montagne.
Le vapeur le Cerbère s'embossa en avant du fort Duquesne,
et put ouvrir son feu contre les rassemblements kabiles.
Les assaillants ne se retirèrent que vers trois heures de
l'après-midi; leur nombre fut évalué à 2,500, dans un
rapport que le commandant de Salles terminait en ces
termes :

« Je dois les plus grands éloges au courage et à l'a-
plomb des troupes. J'ai constamment eu besoin de mo-
dérer l'ardeur de la légion étrangère et des marins. Les