Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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le fort Ste-Eugénie et la redoute Galbois. Les hommes
qui occupaient ce poste furent forcés de se retirer; mais
le capitaine de Saint-Arnaud, à la tête de la compagnie de
voltigeurs, arriva à leur secours; il repoussa les Kabiles
et les poursuivit jusqu'à plus de mille mètres, tandis que
le capitaine Clerc, à la tête de la compagnie de grenadiers,
sortait de la redoute Galbois et dégageait complètement
le terrain (1).

Le 15 au soir, le fort Duquesne était terminé et armé
d'une pièce de 12. Le fort Ste-Eugénie et la redoute
Galbois étaient en état de défense; les brèches de la
vieille muraille, formant l'enceinte de la ville du côté de la
terre, étaient réparées, afin que la ville put au besoin
servir de réduit. A l'intérieur même, on avait commencé
les aménagements d'une sorte de Kasba et construit des
baraques pour loger la troupe.

Les gens du pays avec lesquels on avait pu communi-
quer, avaient signalé la tribu des Beni-Amran comme la
plus hostile ; mais elle se trouvait sur la route que devait
suivre la colonne du général Galbois, et on espérait, dès
que la colonne partie de Gonslantine serait près des murs
de Gigelli, que toutes les attaques cesseraient.

L'arrivée du général, annoncée pour le 13, et déjà
relardée de trois jours, était d'autant plus vivement atten-
due par le petit corps occupant Gigelli, que les rapports
des espions annonçaient une nouvelle attaque pour le 17.
Cette date correspondait à un jour de marché, et les Ka-
biles devaient se montrer en force devant nos lignes.

(1) Rapport du 15 mai, du commandant Horain au chef d'escadron de
Salles.