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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0257

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avec aplomb les pentes du Djebel-Aïouf, et arrivèrent jus-
qu'à vingt mètres de la ligne. Unobusier chargé à mitraille
ébranla leur colonne profonde, et aussitôt une compagnie,
lancée au pas de course contre eux, les poursuivit à la
bayonnelte, pendant que des pierriers, empruntés à la
marine, établis au fort St-Ferdinand et à la redoute
Galbois, et les obusiers de montagne, tiraient contre les
groupes échelonnés sur la déclivité de la montagne.

A la gauche, une mêlée sanglante avait lieu, non loin
du fort Duquesne ; le capitaine de St-Arnaud, à la tôle de
ses voltigeurs, culbuta les assaillants, dont le feu du bateau
à vapeur le Styx inquiéta la retraite.

« Cette affaire, écrivait le commandant de Salles, fait
grand honneur aux troupes; elles ont sur tous les points
abordé l'ennemi avec une grande vigueur; il est rare
qu'on puisse en Afrique atteindre l'ennemi ; plus rare
encore qu'on le force à abandonner le corps de ceux qui
ont péri. La fortune nous a accordé cette faveur. Cette
dernière circonstance a paru tellement extraordinaire aux
habitants de la ville, qu'ils nous annonçaient une attaque
pour la nuit suivante. Il n'en a rien été.

« Au milieu de ce brillant succès, une douleur profon-
de est venue nous atteindre tous au cœur. Le brave
commandant Horain, dont le noble caractère était appré-
cié de tous ceux qui le connaissaient, a reçu une blessure
très grave. Au moment où nous nous portions en avant,
il a été frappé, à quelques pas de moi, par une balle qui
lui a traversé la poitrine. J'espère qu'il vivra encore pour
servir la France, à laquelle il est temps de le rattacher
par le lien de la nationalité. Je vous prie, Monsieur le
 
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