Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI Artikel:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0274

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 254 —

nison sortit de la ville; les Kabiles, embusqués dans les
anfractuosités du terrain et dans les broussailles, faisaient
un feu très vif et s'avançaient toujours. Au bout de deux
heures, l'ennemi ayant augmenté, la garnison se porta
brusquement en avant et dispersa les rassemblements.

En 1849, le commandant Boudville ayant vu piller un
navire français, la Miséricorde, qui avait fait côte à l'em-
bouchure de l'Oued-Mencha, à 4 kilomètres de la ville,
surprit, pendant la nuit, un des villages de ces Kabiles.
Il incendia leurs maisons, et s'empara du cheikh, qui fut
gardé prisonnier jusqu'à ce que la tribu eut payé une
forte indemnité.

Le marabout Si Tahar-Amokran, dont la famille joua
un si grand rôle sous la domination turque, et qui, aban-
donnant sa résidence deGigelli lors du débarquement des
Français, s'était retiré chez les Kabiles, vint alors offrir
sa soumission. Ce fait produisit une sensation considé-
rable dans le pays, et nous -créa de nouvelles relations
parmi les populations voisines.

A peu près vers cette époque, des chantiers de tra-
vailleurs civils et militaires construisaient la grande con-
duite d'eau qui sert encore actuellement à alimenter la
ville. Le capitaine Féraud, chef du génie, allant un matin
visiter les fours à chaux avant l'arrivée de ses ouvriers,
fut tout-à-coup entouré par plusieurs centaines de Kabi-
les qui s'étaient embusqués pour surprendre et massa-
crer ces ouvriers. Cet officier, poursuivi par l'ennemi
qui faisait sur lui un feu roulant, ne dut son salut qu'à
la vitesse de son cheval. Cette circonstance prévint heu-
reusement une déplorable catastrophe, qui aurait coûté
la vie à la plupart des ouvriers européens s'ils étaient
 
Annotationen