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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0276

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— 256 —

suite dans un bateau qui le débarqua en sûreté, à 3 ki-
lomètres à l'est delà ville. Les habitants de Colb n'op-
posèrent qu'une résistance courte et insignifiante, et se
réunirent bientôt aux assaillants. Depuis ce moment, le
pays resta en armes, et on prit partout la détermination
de se battre pour défendre l'indépendance kabile. A Gi-
gelli, la situation était la même. Les Beni-Amran, les
Oulad Belafou et les Beni-Four'al s'étaient réunis, en-
traînant les tribus plus faibles, et avaient juré de faire la
guerre sainte. Ils allèrent même jusqu'à porter le défi à
Gigelli, en tirant des coups de fusil sur nos avant-postes.
Les Kabiles, après plusieurs réunions, s'étaient prononcés
pour une résistance opiniâtre. Celte résistance était or-
ganisée partout, depuis Collo jusqu'au Babor. Le fana-
tisme augmentait comme toujours l'exaltation de ces po-
pulations : elles parlaient de leur indépendance, de la
virginité de leurs montagnes, qui avaient vu s'écraser à
leurs pieds l'armée d'Osman-Bey. Là où les Turcs avaient
péri, les Français devaient aussi périr : telles étaient les
prédications des marabouts.

Ce n'était donc pas une expédition ordinaire, avec ses
chances habituelles de petits combats et de marches
pénibles, qu'il fallait entreprendre; c'était une guerre sé-
rieuse. De Mila à Gigelli et de Gigelli à Collo, la colonne
expéditionnaire allait avoir devant elle un pays encore
inexploré, très difficile à parcourir, et à combattre
environ quinze milie fusils, maniés par des hommes dé-
terminés et qui n'avaient point encore souffert de la
guerre. Le plan de campagne était de traverser d'abord
ces montagnes comme un boulet, de tracer un sillon,
puis de prendre les tribus à revers des deux côtés, et de
 
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