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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0280

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dominé par des rochers, des bois épais ; quand souvent
même ce sentier vient à manquer et qu'il faut le tailler
dans le terrain pierreux, c'est une rude tâche que de pro-
téger un convoi qui s'allonge homme par homme, bête
de somme par bête de somme, sur un espace de plus
d'une lieue et demie. Pour mettre les vivres, les muni-
tions de réserve et les blessés à l'abri d'un ennemi au-
dacieux, agile, nombreux et déterminé, il faut l'entourer
d'une haie vivante. L'avant-garde, suivant l'étroit sen-
tier, fraye la route. A droite, à gauche, sur les flancs du
convoi, des bataillons ont l'ordre de marcher parallèle-
ment à sa hauteur, quel que soit le terrain, détachant des
compagnies, occupant en entier, s'il est nécessaire, les
positions qui dominent le chemin. On comprend main-
tenant quelle est la fatigue du soldat, chargé d'un sac
rempli de vivres, quand, durant une journée entière, du
point du jour au coucher du soleil, il coupe à travers un
pays bouleversé, sans cesse la cartouche aux dents, le
fusil à la main. L'arrière-garde vient ensuite : c'est elle,
d'ordinaire, qui a la plus grande part dans la lutte. Le gé-
néral de Saint-Arnaud avait donné l'ordre que, d'inter-
valle en intervalle, le convoi fut divisé par des compa-
gnies d'infanterie, tant il craignait de le voir coupé. Les
renseignements étaient exacts; le pays parcouru jus-
qu'alors par la colonne semblait une plaine, en compa-
raison île celui qu'elle .traversa»! le 13. Tout se passait
cependant avec ordre. Le convoi, pressé par les sous-ofïî-
ciers «lu train, serrait sans perdre de terrain; les posi-
tions occupées tour a tour assuraient son passage, et
l'ennemi, bien qu'il fut hardi et nombreux, était main*
tenu à distance.
 
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