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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI article:
Féraud, Charles L.: Histoire des villes de la province de Constantine
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0281

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— 261 —

« A l'un des passages difficiles, sur le flanc gauche, il
y avail une position importante, car elle dominait com-
plètement le sentier des mulets. Les zouaves l'avaient oc-
cupée les premiers, le 16e léger et le commandant Camas
ensuite. La marche des flanqueurs amena pour les rem-
placer deux compagnies du 10e de ligne, nouvellement
arrivé de France ; ce régiment se trouva il pour la pre-
mière fois jeté dans la fournaise; il n'était point encore
façonné à la fatigue, et ces ennemis sauvages lui causaient
ce premier étonne m eut par lequel passe toute troupe de
récente venue. Le commandant Camas montra lui-même
au capitaine Du four les points qu'il fallait occuper, les
sentiers à suivie pour la retraite, et ne s'éloigna qu'en
laissant tout en bon ordre. L'ennemi, depuis quelques
instants, ne se montrait plus de ce côté : le silence ré-
gnait dans le bois. Avec l'inexpérience d'une troupe
ignorante de la guerre, les soldats du 10e se croient en
sûreté : les uns, cédant cà la fatigue, se couchent et se
reposent, les autres regardent le combat livré par l'ar-
rière-garde, dont ils étaient spectateurs de ce point élevé;
aucun ne veille. Les Kabiles, durant ce temps, se glissent,
rampent le long des buissons, et plus de quatre cents se
précipitent tout à coup en poussant leurs rugissements
de combat. Surpris, les soldais se réunissent pêle-mêle
autour de leurs officiers : Allons ! mes enfants, à la baïon-
nette! crie le capitaine Dufour. Tout, ce qui porte galons
ou épée écoute sa voix, le devoir les anime ; ils se jettent
en avant, et les cinq officiers, les sous-officiers, trente-
cinq grenadiers tombent frappés à la face. Autour de ces
hommes, d'autres plus faibles parlent, crient, tentent la
résistance, puis laissent échapper leurs armes. Le vertige
 
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