Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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les saisit ; ils veulentla vie : les Kabiles sont] leur seul
effroi, lout autre danger disparait; ils s'élancent du haut
des roches et arrivent, meurtris de leur chute, les chairs
ensanglantées, dans les rangs du convoi. Sur la hauteur,
pendant ce temps, une mort héroïque expiait la faute
que l'inexpérience de la guerre avait fait commettre.
Maîtres de la position, les Kabiles envoient leurs balles
dans le convoi ; quelques-uns tentent de le couper, le
désordre s'y met, les bêles de somme prennent le trot,
il y a un instant de confusion. Le général de Saint-Ar-
naud se trouvait près delà; il accourt, tout est bientôt
réparé; deux compagnies du 9e sont lancées sur les ro-
chers; le capitaine La Gournerie les entraîne : une balle
le lue raide en tête de sa troupe, qui le venge dans le
sang kabile. »

Dans la journée du 14 mai, la division continua de
descendre par des sentiers difficiles vers l'embouchure de
l'oued el-Kebir, en combattant comme la veille. Les Kabiles
ayant essayé contre deux compagnies de la légion étran-
gère la manœuvre qui leur avait si bien réussi contre
les grenadiers du 10e, furent reçus parle chef de batail-
lon Meyer de manière à n'y plus revenir. On était sorti
du pays difficile, et l'ennemi n'opposa, le 15 au matin,
qu'une fusillade à distance, aux bataillons qui, sous la
direction du colonel Marulaz, du 20% allèrent, avant de
quitter le bivouac, incendier ses villages sur les deux ri-
ves de l'oued el-Kebir. Le temps était devenu mauvais; la
division, prit le 16 au matin, sous des torrents de pluie
qui ne cessèrent de tomber que le lendemain, son bivouac
près de Gigelli.

Des renseignements positifs portent que, pendant cette

A