Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

clans la parlie supérieure de l'oued Djendjen, elle était

arrivée, en s'éleva nt sur la berge droite de celte rivière, à
hauteur de iVlm-djanen. Ce mouvement termine, le Gou-
verneur généra! se porta, le 16, sur la limite des Beni-
Afer et des Beni-lder, et le général Bosquet se rendit au
col de Fedoulès, au sud du pâté montagneux occupé par
la première de ces tribus.

Le pays des Beni-A 1er est d'un accès extrêmement dif-
ficile; mais en présence d'un pareil déploiement de forces,
ils m; sVmgèreul plus qu'à se souineitre. L'expédition en-
treprise éiait iih fait accompli ; elle appartenait désormais
à fhistoire de nos conquêtes africaines Le 18 mai, le
général Lan Ion, «'adressant par un ordre du jour aux
Iroapes qu'il avait réunies devant Seul', avait montré
d'avance noire drapeau 11 'liant sur les cimes escarpées
que l'on apricevait du camp français. Le programme que
Iraçtil, à l'heure du départ, un chef confiant dans l'ardeur
et l'intelligence doses soldais, elail complètement rempli.
Ce n'était pas seulement noire drapeau, c'ést-a-dire la
gloire de nos armes, qui avait brillé au faite îles monta-
gnes les plus inaccessibles, qui avait traversé les plus
formidables obstacles; c'était le génie même de notre ci-
vilisation qui avait pénétré dans un pays nouveau.

La, campagne dont les annales de l'Algérie venait de s'en-
richir, avait deux périodes bien dislincles : l'une qui se
termine au camp des Beni-llassein par l'investiture des
cheikhs du Babor, l'autre qui finit au camp de Fedj-el-
Arbâ, par l'occupation du vaste pays qu'occupent les
Beni-Afer et les Beni-iiler. A la première parlie de l'ex-
pédiiion, appariient un ordre de faits toujours cbers h
notre nation : une course victorieuse à travers des con-