Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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grand nombre de leurs assaillants. Il n'était pas possible
de laisser subsister une pareille bande de scélérats, et un
bataillon de tirailleurs reçut la mission de s'en emparer.
Malgié les difficultés de ces rochers à pic, nos tirailleurs
enveloppèrent les Arb-Taskift, et les attaquèrent dans ces
grottes d'où les indigènes n'avaient pu les déloger. Le
combat dura plusieurs heures; des blessés nombreux,
des tués, témoignèrent de la vigueur de l'attaque comme
de celle de la défense ; enfin, les Arb-Taskift se rendi-
rent à discrétion.

Tout élait terminé dans la Kabilie orientale; les agita-
teurs avaient élé pris ou livrés, les olages entre nos
mains, les amendes et indemnités dans les caisses de
l'Etat; plusieurs fractions incorrigibles avaient été dé-
sarmées. Le calme reparaissait dans la contrée, après
tant d'agitations. La colonne fut dissoute, et pendant
que les troupes de la province regagnaient lentement
leurs garnisons respectives, le général reconduisait à
Gigelli, pour les y embarquer, les bataillons venus des
provinces de l'ouest.

L'histoire politique du cercle de Gigelli devrait se ter-
miner ici, par la raison que, depuis 1860, c'est-à-dire
depuis les opérations militaires du général Desvaux, les
tribus, organisées sur des bases solides, n'ont cessé de
nous fournir, sauf quelques petites exceptions, des preu-
ves évidentes de leur sincère soumission. Un fait qui
mérite d'être rappelé, c'est le concours qu'elles nous ont
prêté, à l'aide de leurs contingents armés, pour réduire
les rebelles qui, en 1864, tentèrent encore une fois de
faire éclater la guerre dans le Babor et au Zouar'a. Au