Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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de nombreux tombeaux qui ont tout-à-fait les mêmes
formes, le même caractère que ceux dits celtiques, décou-
verts en Algérie (1), et, dans ces tombeaux, on a trouvé
des ossements de cadavres repliés comme dans ces der-
niers. -— En Ostrogothie, qui fut nommée plus tard Bra-
valla-Hed, se livra (on ne peut en préciser l'époque, mais
dans un temps très-reculé), une bataille si acharnée,
t que la vapeur qui s'éleva des blessures et du sang
€ versé, forma comme un brouillard qui obscurcit le
soleil, » racontent les légendes, lesquelles ajoutent qu'il y
périt trente mille Danois et douze mille Suédois. Tous
ces guerriers furent enterrés sur le champ du carnage,
où l'on voit encore leurs sépultures (2) qui, nous le répé-
tons, — et l'on peut s'en convaincre par la vue de la
planche 1, — pour la forme et leurs dispositions entre
elles, offrent la plus grande analogie avec celles des
sources du Bou-Merzoug, des Aurès, du Hodna, etc.

La race celtique, qui est la souche des habitants acluels
de l'île de Man, et des Kimri (3) ou Gallois qui occupent
la plus grande partie du pays de Galles, avait porté dans

Ant., 1. I«, c. 5, 6, 7), ce qui le prouverait, c'est que toutes ces nations
parlaient anciennement le même langage. — Nous ajouterons que leurs
mœurs étaient semblables, que leurs cultes avaient la plus grande ana-
logie.

(1) Voir les planches 1, champ de bataille de Brawalla-Hed, et 2, tom-
beaux celtiques en Suède.

(2) Le Bas, Hist. de la Suède et de la Norwége.

(3) Ces Kimri (ou Cymri) faisaient partie d'une seconde invasion cel-
tique, qui se rua d'abord sur la Gaule neuf siècles après la première, et
qui, n'y trouvant pas de place, fondit sur l'Angleterre et l'Irlande, où ils
s'établirent, ainsi que dans les montagnes d'Ecosse et dans les Hébrides,
où ils trouvèrent les descendants de celles de leurs tribus qui s'y étaient
précédemment installées.