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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0381

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née, si nous voulions traiter leurs sauvages coutumes avec
Je sans-façon que nous montrons quelquefois vis-à-vis de
la loi musulmane.

Quelle que soit l'opinion que l'on professe sur le
compte des Arabes; que l'on soit de l'avis de Viardot,
Perceval, SédiIlot, contre les théories du docteur Warnier,
il est une vérité que l'on ne peut méconnaître. En ce
pays, la plaine est le séjour forcé du conquérant. La
montagne, dans les meilleures années, ne se suffit pas à
elle-même; elle est obligée de faire appel à l'importation
pour vivre, et, par suite, elle est tributaire de la plaine.
Dans ces conditions, l'élément politique le plus impor-
tant, celui qui doit attirer notre attention la plus sé-
rieuse, c'est l'habitant de la plaine.

Continuons donc à étudier ce que les deux peuples ont
de commun dans les habitudes, ou, si l'on veut absolu-
ment une distinction, continuons à étudier les mœurs et
les coutumes de la majorité des indigènes de l'Afrique
septentrionale.

La famille, comme la propriété, a une tendance à s'af-
firmer, à s'affranchir des entraves que crée la vie en
société.

Pour se soustraire aux interventions étrangères, aux
regards indiscrets, elle circonscrit son domaine, elle
trace une limite qu'elle défend de passer à quiconque ne
fait pas partie d'elle-même. Dans les pays chauds, la
tente, une grotte, des retraites isolées au fond des bois
ou sur le sommet des montagnes deviennent le refuge
de l'homme et de la femme; mais bientôt Je chaume leur
succède, puis la maison.

Le chaume, dans ce pays, prend le nom de gourbi.
 
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