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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0390

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services. Dans le cours de celle vie mouvementée, de
nombreux accidents ne manqueraient pas de se produire,
si celle large et forte ceinture, abaissée jusque sur les
cuisses, ne soutenait le précieux fardeau.

Comme nos femmes de la campagne, la femme arabe
ne cesse de travailler qu'au moment où le terme de sa
délivrance approche. Alors, elle se couche sur sa pauvre
natte, recouverte de toutes les bardes que possède
l'humble famille.

S'il y a un lapis dans la tente, elle s'en fait un lit;
mais le plus souvent, celle ressource lui fait défaut.

Les premières souffrances se manifestent. Vile, le père
appelle à son aide deux matrones expérimentées. S'il y
a des enfants, ils quittent la tente; le père les suit, et,
tous ensemble, vont demander l'hospitalité aux voisins.

Le cœur parle quelquefois plus haut que le préjugé,
et l'on voit des maris venir assister leur femme à cette
heure suprême.

Les crises se succèdent; l'enfant sort du sein de sa
mère; une des accoucheuses, plaçant ses deux mains ad-
hérentes, reçoit la tête et aide la délivrance de la pauvre
femme.

Des cris de réjouissance accueillent l'arrivée du pre-
mier né

Une des accoucheuses dispose rapidement sur ses ge-
noux, six ou huit pièces d'étoffe; elle étend le nouveau-
né sur cette layette et procède au lavage, qui se fait
avec de l'huile ou du beurre fondu mêlé de henné ; puis
elle emmaillotte l'enfant et le coud dans son maillot.

Le prenant ensuite par les pieds, elle le tient un mo-
ment suspendu la tête en bas.
 
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