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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0392
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— 372 —

sein de la mère. Quelques-unes ont une dextérité mer-
veilleuse, provenant de leur grande expérience. Le plus
grand nombre d'entre elles se trouvent embarrassées
quand l'accouchement, par suite d'un défaut de confor-
mation, est long et difficile.

L'allaitement de l'enfant est obligatoire pour la mère,
qu'elle soit mariée au père ou qu'elle soit répudiée im-
parfaitement, et sans qu'elle exige aucune rétribu!ion.

Mais l'allaitement gratuit n'est pas obligatoire pour
la femme de condition très-éle\ée, ni pour la femme
entièrement séparée, à moins que l'enfant n'accepte pas
le sein d'une autre femme.

Si la mère pour laquelle l'allaitement est obligatoire
manque de lait par suite d'une maladie, ou n'en a pas
suffisamment, elle est contrainte d'en prendre une à ses
frais.

Les musulmans entendent que les femmes remplissent,
tous les devoirs d'épouse et de mère, avec je ne sais quel
orgueil qui n'existe pas ou n'existe plus parmi nous. Il
ne convient qu'aux civilisations avancées, de transformer
la femme en un objet de parade ou en agent d'affaires.

Lorsque le lait d'une femme est entré dans le corps
d'un enfant, il s'est opéré une parenté qui interdit toute
union conjugale entre cet enfant et tous ceux qui auront
usé ou sucé du lait de cette même femme. L'enfant est
devenu le frère ou la sœur de lait du nourrisson et des
enfants de celte femme.

L'enfant, au bout de deux ou trois mois, est suffisam-
ment développé pour que le maillot lui soit enlevé.

On lui passe une chemise sans manches, dite gan-
doura, et descendant jusqu'au dessous des genoux. On le
 
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