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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0400

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bords et apportant son courant intarissable de douleurs,
de trahisons, de calomnies et de hontes.

Le mensonge est lellement habituel, tellement familier
aux indigènes, qu'au milieu d'eux tout devient douteux,
même le devoir.

Les sociétés à leur berceau, comme les sociétés vieillies
où la religion a perdu de son empire, et où la raison
naturelle devient le seul guide offert à l'homme, ont de
tristes analogies.

Le mensonge, dans les unes et les autres, règne en
maître.

Cette vie en plein air, cette absence de toute règle,
de toute doctrine, laisse se développer, au fond du cœur
humain, toutes les concupiscences, toutes les cruautés.

Quelle lugubre réfutation des paradoxes pompeux du
philosophe de Genève !

Ces considérations ne sont pas étrangères au sujet.

La jeunesse est la plus intéressante et la meilleure
partie d'un peuple; il est juste d'étudier l'idéal proposé
à ses aspirations.

Les bergers arabes jouent peu. Ils vivent deux par
deux. En les voyant, l'esprit évoque le souvenir de ces
pauvres bergers de nos campagnes, tristes, mal vêtus et
abandonnés à l'ignorance et à la pauvreté, deux mau-
vaises conseillères.

Les Arabes sont, dès l'enfance, habitués à une sobriété
extrême. Les bergers ne vivent que de galettes d'orge
grossièrement fabriquées. A ce maigre repas, ils ajoutent
quelquefois des figues sèches ou des dattes ; l'eau de la
 
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