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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0408

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— 388 —

Getle protestation est-elle conçue en termes suffisam-
ment énergiques? Nous ne le pensons pas. En tout ce
qui a trait aux femmes, le prophète ménage les préjugés
des races orientales.

Le prophète connaissait trop les faiblesses des peuples
auxquels il destinait sa doctrine, pour entrer en lutte
avec elles. Lui-même estimait à un trop haut prix les
plaisirs de la chair, pour attaquer la polygamie et le
divorce, que Jésus-Christ (.lisait aux Juifs ne leur avoir
été permis que pour la dureté de leur cœur. En main-
tenant la polygamie, Mahomet a condamné la femme à
un esclavage éternel.

Les filles, chez les indigènes, sont habituées de bonne
heure aux travaux de la tente.

Elles accompagnent leurs mères, quand celles-ci vont à
l'eau; une petite outre est taillée exprès pour la jeune
enfant, et mesurée selon les forces de son âge.

C'est un moment de repos et de gai babil pour les
femmes. Elles prolongent la promenade aussi longtemps
que possible. Les femmes d'un même douar se rendent
à la fontaine toutes ensemble. Quand les outres sont
remplies, elles les déposent sur la berge, s'étendent sur
le dos,.passent par-dessus la tête le cordon qui lie les
deux extrémités du récipient, et se relèvent soudain en
soulevant un poids de 2<) à 25 kilogrammes.

Ainsi chargées, elles retournent au douar, quelquefois
très-éloigné.

Les jeunes filles vont au bois avec leurs mères, et
rapportent sur leur dos des charges de bois ou de four-
rage.

Elles apprennent à tisser la laine et à fabriquer les
 
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