Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine (Sér. 2,4=14.1870)

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6° La présentation des témoins;

7° L'absence de tout engagement antérieur;

8° Consentement des conjoints;

99 Etre libre ou affranchi ;
10° Consentement des personnes qui, à un titre quel-
conque, exercent l'autorité : père, patron, tuteur,
kadi, etc. ;

\\° La non existence des liens de parenté ou d'alliance
définis par la loi.
L'absence d'une de ces conditions constitue un empê-
chement.

Nous allons définir chacune des conditions que nous
venons d'énoncer :

1« Pouvoir suffire à l'entretien d'une femme.

Le fidèle qui ne peut suffire à l'entretien d'une femme,
ne contractera pas mariage.

Les dépenses imposées au mari sont relatives aux
vivres, aux provisions culinaires, accessoires de cuisine,
au vêtement et au. logement.

Si un fidèle pubère est dans un complet dénuement et
désire épouser une fille, une femme divoreée, ou bien
une veuve également dénuée de ressources, la loi s'y
oppose.

Celle disposition de la loi musulmane peut paraître
dure; elle est cependant très-naturelle dans une société
où la femme est frappée d'infériorité civile, et où les
hommes, sollicités par l'attrait du plaisir, peuvent possé-
der quatre femmes légitimes. Le désordre et le gaspil-
lage ne manqueraient pas de s'introduire dans les ména-
ges où le nombre des femmes ne serait pas déterminé