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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0421

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nement, un homme mûr et apte à débattre les bases du
contrat à intervenir. Mais la loi du représentant n'est pas
seulement un moyen de sauvegarder les intérêts de la
femme à marier; c'est un des vestiges de l'état de dé-
pendance dans laquelle la femme était plongée chez les
peuples qui, plus lard, ont embrassé l'islamisme.

Le mariage du musulman, malgré les tempéraments
qu'y a introduits la loi islamique, possède encore tous
les caractères d'un contrai de vente, dans lequel la
femme est l'objet vendu.

Au milieu des populations berbères, où l'on retrouve
les mœurs et coutumes que la loi islamique a adoptées
en les transformant, le rôle du représentant est encore
celui d'un maître vendant une esclave.

Cette remarque fait comprendre quelle révolution a été
accomplie par le prophète; Le représentant ou vendeur
a été conservé ; mais le prix de vente ou don nuptial est
acquis à la femme, et le représentant contracte au nom
de la femme.

Si la loi du représentant a été étendue aux femmes
veuves ou divorcées, ce n'est qu'une concession faite à
la réserve des mœurs musulmanes, tout caractère d'ar-
bitraire ayant disparu de celte obligation,

3° Don nuptial

L'époux doit fournir un don nuptial à sa fiancée.

Le don nuptial, ou dot nuptiale, est analogue à un
prix de vente.

Dans un marché, l'on achète une marchandise ; dans
un mariage, l'on achète le champ génital de la femme.

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