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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0436

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ronle sur la dot à dépenser et enfin sur le choix à faire.

Les femmes se connaissent presque toutes entre elles,
et cependant une observation attentive de la jeune fille
est trouvée nécessaire. En mère prudente, la mère du
fiancé multipliera les prétextes pour aller chez sa future
belle-fille. D'un œil investigateur, elle étudiera la phy-
sionomie, les seins, le buste, les cuisses, le timbre de
voix, les habitudes d'obéissance, de soumission et de tra-
vail de celle qui est appelée à devenir sa bru. Cette dé-
fiance est très-naturelle chez les indigènes, presque tous
atteints du mal vénérien ou des accidents qui en sont la
conséquence.

Dans les familles aisées et dont la réputation est faite,
les femmes sont considérées comme ayant toutes les qua-
lités requises pour le mariage, et cet examen paraîtrait
de mauvais goût ; mais pour n'être pas aussi soutenu,
cet examen n'en a pas moins lieu.

La jeune fille plaît à la mère, le mariage est arrêté en
principe.

Alors seulement, le jeune homme apprend qu'il va être
marié avec une jeune fille qu'il ne connaît pas, mais
qu'on lui dépeint sous les traits les plus charmants.

Bien loin de se récrier, le jeune homme baise la tête
de son père et s'en va rêver de sa fiancée.

Alors le père réunit quelques voisins d'un certain âge,
choisit dans son troupeau une brebis bien grasse, donne
à un de ses serviteurs tous les accessoires pour préparer
un repas et se rend, avec le cortège, chez le père de la
jeune fille, que l'on a eu soin de prévenir et de faire
sonder par un tiers ou même directement. La petite trou-
pe, arrivée à son but, s'arrête et les saluts commencent.
 
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