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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0437

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Ils sont longs comme toujours, mais finissent enfin et
l'on s'assied. La conversation roule sur des objets légers
et indifférents. Dans ces circonstances, les indigènes ap-
portent une réserve, un art de parler sans rien dire, une
dignité totalement inconnue de nos paysans. Par une
transition habile, la demande arrive au milieu de la con-
versation et l'on procède aussitôt à la discussion des con-
ditions du mariage.

Les indigènes sont très-orgueilleux et très-vindicatifs.
Si le père, déjà moralement engagé à livrer sa fille, la
refuse dans l'espoir d'obtenir une dot plus élevée, il se
gardera bien de blesser ses hôtes par un refus catégori-
que ; il recourra à des subterfuges, à des échappatoires
qui n'atténueront, d'ailleurs, que médiocrement l'indéli-
catesse de son procédé. Le père du (lancé aura quelque
peine à retenir sa co'ère et précipitera la rupture des
négociations.

II partira avec ses amis, la honte au front et roulant
dans son cœur des projets de vengeance qui ne larderont
pas à être mis à exécution.

Mais si la jeune fille est accordée, le groupe se rappro-
che et le colloque suivant s'établit :

— À combien fixez-vous la dot de votre fille ?

— A six cents francs, répond le père.

— Six cents francs ! répliquent les assistants ; mais
jamais nos filles n'ont été payées si cher.

Les débals continuent et, grâce à un petit cadeau à la
grand'mère, à la mère, à la sa.'ur, etc., etc., le père de
la fiancée finit par rabattre de ses prétentions et l'on se
met d'accord.

Durant le temps qu'a duré ce débat, les femmes avec
 
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