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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0448

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— Eh bien, mon frère, ne va pas plus loin ; Ion âne
est retrouvé, dit-il, h celui qui l'avait lire de sa rêverie.

L'indigène considère sa femme comme un bien acquis,
comme son champ, suivant l'expression du Prophète;
rarement il trouble la couchée nuptiale par le souci des
affaires, rarement il lui demande conseils ou consolations.

La polygamie, la licence, trouvent en elles-mêmes leur
châtiment. La passion rend à la femme plus que la loi
ne lui avait enlevé, et c'est la femme qui réagirait la
première et avec le plus d'énergie, si l'on tentait d'opé-
rer une réforme morale dans la famille indigène, et de
ramener la femme au type de la femme cbrélienne.

La femme indigène n'est pas même respectable comme
mère, car elle ne cache point ses déportements à ses
propres enfants, qui sont trop souvent les intermédiaires
de ses amours adultères.

Il convient de terminer celte étude par une comparai-
son de la loi islamique et de la coutume kabile.

Pour cela, nous extrayons d'un excellent article de
M. Bibesco le passage suivant :

En Kabilie, la polygamie est rare quoique permise.
La femme kabile, que nous voyons sortir librement de
sa maison, aller aux fontaines et par les chemins sans
se voiler le visage, s'asseoir même au repas devant son
mari, celte femme, aux yeux de la loi, n'est pas une
personne.

» Le père, en mariant sa fille, la vend au plus offrant.
Pour l'époux, la femme est une chose qu'il achète. Le
mariage, en effet, a tout l'air d'un marché.

y> Le prix marchand d'une femme varie, de soixante-dix
à mille deux cents francs.
 
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