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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0452

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— 432 —

chaleur et à saisir la chair du mouton, après quoi on la
fait rôtir doucement, en la tournant, au-dessus des char-
bons ardents.

Les indigènes, comme tous les Orientaux, ont coutume
de couper la gorge des animaux qu'ils destinent à leur
table. Les anciens Arabes, en tuant le gibier qui faisait
leur unique nourriture, se hâtaient de l'égorger et
invoquaient le nom de leurs divinités. Mahomet a consa-
cré cette coutume, et défini les viandes permises et celles
défendues :

« Les animaux morts, le sang, la chair de porc, tout
» ce qui a été tué sous l'invocation d'un autre nom que

> celui de Dieu ;

» Les animaux suffoqués, assommés, tués par quelque
» chute ou d'un coup de corne, ceux qui ont été entamés
» par une hôte fauve, à moins que vous ne les ayez pu-

> rifîés par une saignée ; ce qui a été immolé aux autels
» des idoles, tout cela est défendu. » (4, La Table.)

Le musulman, en égorgeant, doit dire le bism illah (au
nom de Dieu).

Le mouton rôti n'est offert que dans des circonstances
tout à fait exceptionnelles.

La nuit étend ses ombres sur la campagne, la tente
n'est éclairée que par les fauves clartés d'un feu de
broussailles, les chiens tournent autour de la tente,
aboyant aux passants attardés; pour eux, déjà, la veille
commence ; leurs aboiements ne cesseront qu'au jour.

Enfin, le repas-est prêt, les femmes apportent le gues-
sâa avec la merga et les placent devant le maître de la
tente. Les enfants en bas âge se retirent à l'écart.
L'homme mange seul.
 
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