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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0468

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nons de décrire sont aussi bien celles du khammès et du
fellah que celles de l'homme de grande tente.

Les drames les plus compliqués sont ceux qui ont la
femme pour mobile.

Toutes les ruses, toutes les combinaisons, sont mises
en usage, et Dieu sait si l'esprit humain est fertile en
ressources mauvaises !

Mohammed a conçu une vive passion pour Mériem, la
femme d'un de ses voisins. Les présents, les prières, les
avances, tout a été repoussé ; les commères les plus
habiles ont échoué dans leurs négociations; les amulettes
elles-mêmes sont restées sans eifet.

Mohammed est irrité par les obstacles, il est devenu
farouche, car l'on commence à rire de sa folle et mal-
heureuse passion.

C'en est fait, il aura celle femme, ou bien il se fera
tuer.

A l'heure où les femmes vont à la fontaine, ou lors-
que, vers midi, les hommes sont loin des lentes, Moham-
med se met sur le passage de celle qu'il désire, lance un
regard de défi à la cruelle et, d'un geste naturel, passe
la main sur son menton. La femme tressaille, elle com-
prend. Ce soir, cet homme viendra ; près du mari et mal-
gré elle, il lui arrachera ces faveurs refusées. Que faire?
Elle hésite, elle se trouble; son cœur de femme trouve
dans ce péril je ne sais quel charme inexprimable.

Préviendra-t-elle son mari, ses frères? mais qui sait?
elle va s'exposer à des soupçons injustes et sans profit.
Ce Mohammed n'est peut-être qu'un fanfaron.

Le soir arrive, Mériem n'a pas encore pris de résolu-
tion. Les feux s'éteignent, les tapis sont étendus. Le mari,
 
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