Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

DOI Artikel:
Villot, ...: Études algériennes
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0483

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
un enfant, elle n'a aucun recours contre son séducteur;
mais le bit-el-mal, ou domaine public, doit subvenir à
l'entretien de l'enfant ; on lui assigne un tuteur.

Durant la grossesse, le père adultérin ne peut épou-
ser celle qu'il a réduite ; il peut contracter mariage dès
le lendemain de l'accouchement; mais l'enfant est bâtard,
le père ne pouvant le reconnaître. Ce cas est excessive-
ment rare, les jeunes filles étant mariées de trés-bonne
heure.

Nous ne voulons pas, à propos des mœurs indigènes,
faire un cours de législation musulmane ; celle œuvre
sérail au-dessus de nos forces. 11 importait cependant
d'établir la dislance qui sépare le Koran des pratiques
de ses sectateurs, et de rechercher, dans le texte sacré,
la solution de ces questions fondamentales : le Mariage
et le Divorce.

Revenons maintenant à la description pure et sans
commentaires.

Les indigènes divorcent leurs épouses, poussés par
deux mobiles principaux : le premier, c'est le désir de
substituer une femme jeune à une femme âgée ; le se-
cond, l'incompatibilité d'humeur.

Il n'est que trop facile de le comprendre : les indigènes,
vivant au milieu d'une société sans frein, abandonnés à
eux-mêmes, sans l'éducation qui façonne et introduit
dans la pratique journalière la réserve, la modestie du
langage, l'habitude du sacrifice, sont durs, capricieux,
volontaires, égoïstes surtout.

Ces défauts sont communs aux deux sexes et rendent la
vie de la communauté intolérable, à moins que la pas-
 
Annotationen