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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0529

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» 'âceb, il en possède tous les droits, qu'il exerce à leur
d défaut. Ce que nous avons dit de ceux-ci, s'applique
» donc de tous points au Beït-el Mal, et l'on conçoit aisé-
» ment que les successions réputées en déshérence doi-
» vent être nombreuses, puisqu'il faut comprendre sous
» cette dénomination, non-seulement toutes les suc-
y> cessions pour lesquelles il n'existe absolument au-
» cun héritier, mais encore toutes celles où il ne se
» trouve que des héritiers à portion légale. »

Celle législation, qui est d'obligation étroite, est peu
claire ; elle contrarie les affections naturelles en traitant
inégalement les enfants d'un même père, et elle fait aux
coutumes berbères une concession fatale, en éloignant la
descendance des femmes au profit des parents du mari,
comme pour maintenir vivace et présente la loi conser-
vatrice de l'homogénéité du groupe formé par la descen-
dance mâle.

Bien peu de personnes se rendent compte de la logi-
que inflexible qui a présidé à l'établissement des institu-
tions berbères, et de l'influence que ces institutions ont
exercée sur la loi musulmane. Et, bien que celle-ci ait
tenu compte des anciennes mœurs dans une certaine
mesure; bien que le Prophète ait reculé devant l'affir-
mation de l'égalité des deux sexes, affirmation qui était
au fond de son cœur, ces concessions n'ont point paru
suffisantes. Comme dans la législation du divorce, les
jurisconsultes sont venus au secours de l'égoïsme et de
la barbarie, par la théorie du habbous particulier, qu'il
ne faut pas confondre avec les œuvres pies, qui portent
le même nom.

Le habbous est un véritable majorât, inaliénable,
 
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