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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0562

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— 542 —

la vend, un acle esl dressé, et cet acte devient un titre
de propriété parfaitement régulier dans la tribu. Il est
naturel d'éprouver quelque surprise de rencontrer une
grande quantité de terres djeddïa, c'est-à-dire dépourvues
d'actes. Pour s'expliquer ce fait, il faut se rappeler que
les Arabes éprouvent une grande répugnance à vendre
leur sol, même à leurs plus proches parents ; de plus,
cette répugnance à vendre la terre se retrouve dans l'esprit
général îles tribus ou djemaas de Iribu. Ainsi, quand
pour un motif quelconque, les biens d'un Arabe sont
saisis ou vendus, le sol qui lui appartenait en propre n'est
jamais aliéné d'une manière définitive; il est simplement
mis en gage. La terre s'appelle alors Bled Merhounah.

Terre Merhounah (melk)

La terre merhounah (de l'acte de mise en vente, Rha-
nia) peut être réclamée, parles descendants, cinquante ans
et plus après la perte des biens mobiliers. On conçoit dès
lors que la terre, à quelques exceptions près, est immo-
bilisée entre les mains des tribus, et que les actes relatifs
aux terres étant rares, la propriété djeddïa a pu se con-
server.

Le melk n'est pas toujours la propriété d'un individu.
Il arrive souvent qu'une grande étendue de terrain est
possédée en commun par une famille dont les divers
membres n'ont pas voulu se séparer, et ont voulu garder
leur patrimoine sans le diviser.

Terres achetées au beylik (melk)

Les deux espèces de propriété dont nous venons de par-
ler constituent l'une des sortes de biens melks. L'autre
 
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