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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0578

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— 558 —

Leurs décisions sont inspirées par la maxime de la
fable :

La raison du i>lus fort est toujours la meilleure.

Voilà le Tell ; il n'y a, dans tout ceci, ni fantasias, ni
ballades, ni amourettes. Les indigènes, comme tous les
peuples, ont leurs moments d'expansion el de joie; mais
il ne faudrait pas les juger d'après les récils qui les mon-
trent toujours à cheval, menant la vie de brillants pala-
dins. La vie a pour eux, comme pour nous, de tristes
réalités. L'indigène est un paysan, on l'a trop oublié.

LES HAUTS PLATEAUX ET LE HODNA

Les hauts plateaux, avec leur sol infertile, leurs lan-
des immenses et leurs pâturages, ne sont habitables que
pour les pasteurs. Ceux-ci ne produisant ni blé, ni orge,
ni huile, ni bois, ni fer, sont nécessairement tributaires
de la région tellienne, qui produit abondamment ces ma-
tières indispensables à l'existence.

C'est à l'époque où les céréales mûrissent, que les no-
mades se dirigent vers le nord el s'approvisionnent de
grains; mais bientôt le soin de faire vivre leurs nombreux
troupeaux les force à quitter les pâturages d'été appau-
vris, dans ces régions, par un long séjour. A celte épo-
que, les pluies d'automne ont couvert les hauts plateaux,
le Hodna et, plus particulièrement, le Sahara d'une luxu-
riante végétation herbacée. Le nomade revient alors vers
le Sud, enjambe la chaîne du grand Atlas el descend dans
le grand Sahara.

Le nomade est le véritable éleveur de la race ovine. 11
 
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