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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique de la Province de Constantine — Sér. 2,4=14.1870

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Villot, ...: Études algériennes
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https://doi.org/10.11588/diglit.14824#0610
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— 590 —

Le métier est établi parle reguem, ou malem, patron.

Celui-ci procède d'abord au doublage des fils qui doi-
vent servir au tissu ; ces fils sont ensuite suspendus ver-
ticalement et tenus raides â l'aide de deux poutrelles
placées parallèlement au sol, et distantes de deux mètres
au plus. C'est là tout le métier.

Le reguem place dans le sens horizontal les deux pre-
miers fils, qui sont doublés et de couleurs différentes, et
les enlace de façon à ce qu'ils paraissent alternative-
menl à la surface du tissu. Il abandonne ensuite le tra-
vail aux femmes qui, d'après ses indications, placent îles
fils horizontaux simples et les font courir dans louie
la largeur du lapis, ou bien les arrêtent au tiers, au
quart, selon les caprices du dessin.

Tous les tapis qui proviennent de cette fabrication pri-
mitive présentent la même disposition de couleurs; le
fond se compose de rouge et de bleu.

Lorsque le tapis est destiné à servir de lit, lorsqu'il
porte la dénomination particulière de guetif, on place à
son envers des fils de laine bleue non cardée, réunis par
quatre ou cinq.

Ces fils sont introduits entre les mailles du tissu lui-
même, croisés dans tous les sens et coupés entre deux
points d'attache.

On fabrique de la même manière le tapis à longs poils
dit el-frach, le simple tapis, le djellal ou couverture de
cheval, le lellis, grand sac pouvant contenir cent cinquante
kilogrammes de grain en moyenne, la grara, de dimen-
sion moindre que le tellis et dépourvue de dessins, la
musette, etc., etc.
 
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