Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine (Sér. 2,8=18.1876/77(1878))

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quera sur quelques dessins, entre les deux branches
montantes des triangles, et à leur point de contact, une
languette dont nous ne connaissons point la signification.

Le triangle seul est le cône sacré, l'image de la Vénus
de Paphos (Dict. ant. gréeq. et rom., fig. 361); pour quel-
ques-uns, les bras et la tète représentent le croissant do
la lune et le disque solaire.

Dans une stèle de M. Bargès, le triangle est isolé, c'est-
à-dire sans tète et sans bras. C'est ainsi que nous l'avons
observé sur une pierre d'Aïn-Kebira (Satafi), sur une
stèle libyque de la Cheffia et sur deux bas-reliefs du
Bordj-bou-Larès, portant, comme symboles, le croissant
relevé, la pomme de pin, le poisson, le bélier, l'autel
et le pain en lozange;

26° Croissant relevé, soutenant un disque simple ou ra-
dié; — il est semblable à celui que l'on voit sur tous les
monuments néo-puniques dessinés parDelamare;

27° Croissant renversé, recouvrant le disque de Vénus,
— attributs de Vénus et de Diane-Artémise, réunis par
Tanit, qui est l'unique déesse sémitique (Berger).

Cette déesse est l'Astârté des Phéniciens, la Juno ou la
Virgo cœlestis des inscriptions de Sélif, du Kef-Tazerout,
de Lambèse et de Mdaourouclie. Nous sommes heureux
de donner une dédicace à Mercure pour la santé de Ca-
racalla et de Géla, faite par un prêtre de cette divinité;
nous la devons à M. Masqueray, qui l'a découverte dans
les ruines de Madaure.