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Reboud, Victor; Goyt, A.: Excursions archéologiques dans les environs de Milah et de Constantine (1878-1879), [1]
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.14860#0099
A l'endroit où le chemin arabe, qui en suit le parcours,
quitte la berge pour disparaître, celle-ci présente à droite
une éminence couronnée par un vieux betoum et couverte
de pierres romaines grossièrement taillées. En face, bor-
dant le côté gauche du chemin, est un amas de gros cail-
loux qui semblent provenir d'anciennes constructions.
L'heure avancée ne nous permet pas de descendre
jusqu'à l'embouchure de l'Oued-Milah, mais nous cons-
tatons la présence de ruines nombreuses sur le sommet
des mamelons qui dominent la rive droite de ce cours
d'eau près de son confluent avec l'Oued-el-Kebir.
Si nous n'eussions trouvé dans celle partie qu'une
seule ruine de quelque importance, nous aurions pu la
prendre pour l'emplacement de Numiluriana ; au lieu
d'une, nous en trouvons vingi aussi insignifiantes les unes
que les autres; de là l'incertitude dans laquelle nous
restons au sujet de cet emplacement.
La présence de bornes milliaires, les traces de voie,
la configuration du sol et l'abondance des ruines sont
autant d'indices positifs dont l'ensemble équivaut, selon
nous à une preuve matérielle. Et, bien que les résultats
de noire dernière excursion ne soient pas en tout point
satisfaisants, nous ne partageons pas moins l'opinion du
colonel Lapie qui, avec quelque raison sans doute, place
Numituriana sur l'Oued-el-Kebir. Conséquemment, nous
croyons que la voie romaine contournait au nord le pâté
montagneux qui sépare Conslanline de Milan évitant
;iinsi, sans grand détour les profondes découpures où
coulent l'Oued-el-Begrat, l'Oued-Kseba et l'Oued-K'ton.
A. GOYT.
quitte la berge pour disparaître, celle-ci présente à droite
une éminence couronnée par un vieux betoum et couverte
de pierres romaines grossièrement taillées. En face, bor-
dant le côté gauche du chemin, est un amas de gros cail-
loux qui semblent provenir d'anciennes constructions.
L'heure avancée ne nous permet pas de descendre
jusqu'à l'embouchure de l'Oued-Milah, mais nous cons-
tatons la présence de ruines nombreuses sur le sommet
des mamelons qui dominent la rive droite de ce cours
d'eau près de son confluent avec l'Oued-el-Kebir.
Si nous n'eussions trouvé dans celle partie qu'une
seule ruine de quelque importance, nous aurions pu la
prendre pour l'emplacement de Numiluriana ; au lieu
d'une, nous en trouvons vingi aussi insignifiantes les unes
que les autres; de là l'incertitude dans laquelle nous
restons au sujet de cet emplacement.
La présence de bornes milliaires, les traces de voie,
la configuration du sol et l'abondance des ruines sont
autant d'indices positifs dont l'ensemble équivaut, selon
nous à une preuve matérielle. Et, bien que les résultats
de noire dernière excursion ne soient pas en tout point
satisfaisants, nous ne partageons pas moins l'opinion du
colonel Lapie qui, avec quelque raison sans doute, place
Numituriana sur l'Oued-el-Kebir. Conséquemment, nous
croyons que la voie romaine contournait au nord le pâté
montagneux qui sépare Conslanline de Milan évitant
;iinsi, sans grand détour les profondes découpures où
coulent l'Oued-el-Begrat, l'Oued-Kseba et l'Oued-K'ton.
A. GOYT.