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de Zama parlant de la rareté de l'eau à propos des trou-
pes d'Annibal qui eurent à en souflrir, mais non à pro-
pos de l'armée romaine qui, campée à Naraggara, avait
tout en abondance.
Il est incontestable, en effet, qu'en dehors du rayon de
Ksiba, l'eau est extrêmement rare dans le pays. L'armée
carthaginoise campée sur la longue croupe du Djebel-
Zarora, à 5 ou 6 kilomètres Sud-Sud-Est de Ksiba, devait
manquer d'eau tout en ayant à sa disposition les sources
insuffisantes d'Aïn-ben-Sabet et d'Aïn-Sidi-Youcef. L'éloi-
gnement de ces sources du Djebel-Zarora (1) nous per-
met à'entendre les passages de Polybe et de Tite-Live, ci-
tés par M. le capitaine Lewal, où il est dit qu'Annibal
prit -position à i milles (5,800 mètres) du camp romain,
sur une colline qui lui parut avantageuse en tout excepté
pour l'eau qui en était un peu éloignée.
En supposant Naraggara et conséquemment le camp de
Scipion à Ksar-Jabeur, M. le capitaine Lewal est obligé de
supposer le camp d'Annibal à Coudiat-bou-Eusban où l'eau
devait faire complètement défaut; l'auteur en convient
lui-même en ces termes : « De plus, les sources d'Aïn-
Sidi-Youcef et d'Aïn-bou-Sabet étaient occupées par l'ar-
mée romaine, forte eu cavalerie, elles devaient être épui-
sées pour le service des troupes de Scipion et l'Oued-
Zmaïl ne pouvait guère offrir d'eau au camp d'Annibal. »
Il nous reste à voir si la configuration du pays répond
aux particularités lopographiques mentionnées par les
historiens.
(1) Le Djebel-Zarora est à 2000 mètres Ouest d'Aïti-bou-Sabet et à 4500
mètres Nord-Ouest d'Aïii-Sidi-Yoïioef.
de Zama parlant de la rareté de l'eau à propos des trou-
pes d'Annibal qui eurent à en souflrir, mais non à pro-
pos de l'armée romaine qui, campée à Naraggara, avait
tout en abondance.
Il est incontestable, en effet, qu'en dehors du rayon de
Ksiba, l'eau est extrêmement rare dans le pays. L'armée
carthaginoise campée sur la longue croupe du Djebel-
Zarora, à 5 ou 6 kilomètres Sud-Sud-Est de Ksiba, devait
manquer d'eau tout en ayant à sa disposition les sources
insuffisantes d'Aïn-ben-Sabet et d'Aïn-Sidi-Youcef. L'éloi-
gnement de ces sources du Djebel-Zarora (1) nous per-
met à'entendre les passages de Polybe et de Tite-Live, ci-
tés par M. le capitaine Lewal, où il est dit qu'Annibal
prit -position à i milles (5,800 mètres) du camp romain,
sur une colline qui lui parut avantageuse en tout excepté
pour l'eau qui en était un peu éloignée.
En supposant Naraggara et conséquemment le camp de
Scipion à Ksar-Jabeur, M. le capitaine Lewal est obligé de
supposer le camp d'Annibal à Coudiat-bou-Eusban où l'eau
devait faire complètement défaut; l'auteur en convient
lui-même en ces termes : « De plus, les sources d'Aïn-
Sidi-Youcef et d'Aïn-bou-Sabet étaient occupées par l'ar-
mée romaine, forte eu cavalerie, elles devaient être épui-
sées pour le service des troupes de Scipion et l'Oued-
Zmaïl ne pouvait guère offrir d'eau au camp d'Annibal. »
Il nous reste à voir si la configuration du pays répond
aux particularités lopographiques mentionnées par les
historiens.
(1) Le Djebel-Zarora est à 2000 mètres Ouest d'Aïti-bou-Sabet et à 4500
mètres Nord-Ouest d'Aïii-Sidi-Yoïioef.