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intaille provenant des environs de Tébessa (1). Sur
le premier, la divinité est barbue et voilée ; dans le
deuxième, la déesse ayant le sceptre à la main est
accompagnée du buste radié de Baal, d'un oiseau et
du croissant aux cornes relevées ; dans le troisième,
elle est représentée tenant un bouquet d'épis dans la
main droite et une corne d'abondance dans l'autre.
A propos du bas-relief d'Aïn-Amara, M. le doc-
teur Reboud a très heureusement rapproché cette di-
vinité au lion de la déesse aux noms divers « que
l'altière Carthage, aux opulentes demeures, honore
sous les traits d'une vierge traversant les airs avec
un lion pour monture )\ et que Psyché invoque, lui
demandant d'être pour elle Junon Protectrice (2);
Les croyances religieuses de la masse des profa-
nes n'avaient' pas, dans l'antiquité, la précision que
les formules dogmatiques des sectes modernes leur
donnent aujourd'hui. Elles tenaient de leur origine
une indétermination qui les maintint toujours dans
un état de confusion et de vague, dont le passage
suivant de Plutarque relatif à la déesse d'Hériapolis
de Carie, peut donner une idée : « Le premier pré-
sage de ses malheurs lui vint de cette même déesse
que les uns croient être Vénus, les autres Junon,
d'autres la Nature qui a tiré de l'humidité le prin-
cipe et la semence de toutes choses et qui a fait
connaître aux hommes la source de tous les
biens. » (3).
(1) Recueil, vol. XVIII, pag. 455.
(2; Apulée. — Métamorphoses, L. VI.
(3) Vie de Marcus Crassus, traduction de M. Alexis Pierrou.
intaille provenant des environs de Tébessa (1). Sur
le premier, la divinité est barbue et voilée ; dans le
deuxième, la déesse ayant le sceptre à la main est
accompagnée du buste radié de Baal, d'un oiseau et
du croissant aux cornes relevées ; dans le troisième,
elle est représentée tenant un bouquet d'épis dans la
main droite et une corne d'abondance dans l'autre.
A propos du bas-relief d'Aïn-Amara, M. le doc-
teur Reboud a très heureusement rapproché cette di-
vinité au lion de la déesse aux noms divers « que
l'altière Carthage, aux opulentes demeures, honore
sous les traits d'une vierge traversant les airs avec
un lion pour monture )\ et que Psyché invoque, lui
demandant d'être pour elle Junon Protectrice (2);
Les croyances religieuses de la masse des profa-
nes n'avaient' pas, dans l'antiquité, la précision que
les formules dogmatiques des sectes modernes leur
donnent aujourd'hui. Elles tenaient de leur origine
une indétermination qui les maintint toujours dans
un état de confusion et de vague, dont le passage
suivant de Plutarque relatif à la déesse d'Hériapolis
de Carie, peut donner une idée : « Le premier pré-
sage de ses malheurs lui vint de cette même déesse
que les uns croient être Vénus, les autres Junon,
d'autres la Nature qui a tiré de l'humidité le prin-
cipe et la semence de toutes choses et qui a fait
connaître aux hommes la source de tous les
biens. » (3).
(1) Recueil, vol. XVIII, pag. 455.
(2; Apulée. — Métamorphoses, L. VI.
(3) Vie de Marcus Crassus, traduction de M. Alexis Pierrou.