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midité manque seule pour qu'elle puisse donner de
belles récoltes.
Au milieu de ce sol arable et à 4 ou 5 kilomètres
au sud de l'oued Meleh, coulait l'oued Djedi. La sté-
rilité absolue de la portion la plus rapprochée des
oasis a eu pour effet d'en éloigner toute population ;
par contre, il est évident, au premier aspect, que la
partie fertile a du être fortement peuplée.
Les traces de route encore bien apparentes, des
bornes milliaires, des restes d'un ancien canal, et çà
et là, à de courts intervalles, des fermes presque en-
tièrement conservées en sont une preuve irrécusable.
Ces fermes se ressemblent beaucoup ; leur forme et
leurs dimensions ne varient guère. Elles paraissent
n'avoir eu qu'un rez-de-chaussée recouvert par des
terrasses plates. Les diverses pièces sont groupées
autour d'une cour centrale ; chacune de ces maisons
a, en avant et à quelques mètres de la porte, un puits
parfaitement reconnaissable ; son ouverture est car-
rée, les pierres qui la forment conservent les stries
que leur ont imprimées les cordes qui servaient à
puiser l'eau. Auprès du puits, à droite et à gauche,
sont, le plus souvent, de gros blocs de grès ou de
calcaire équarris et creusés qui servaient d'abreu-
voir. La masse des constructions est faite avec des
moellons de forme irrégulière et de nature tufacée, re-
liés entre eux par du mortier. L'entablement des
portes, rarement les arêtes de la maison, sont en
calcaire ou en grès taillé. Le sol qui entoure ces ha-
bitations est littéralement couvert de menus débris
midité manque seule pour qu'elle puisse donner de
belles récoltes.
Au milieu de ce sol arable et à 4 ou 5 kilomètres
au sud de l'oued Meleh, coulait l'oued Djedi. La sté-
rilité absolue de la portion la plus rapprochée des
oasis a eu pour effet d'en éloigner toute population ;
par contre, il est évident, au premier aspect, que la
partie fertile a du être fortement peuplée.
Les traces de route encore bien apparentes, des
bornes milliaires, des restes d'un ancien canal, et çà
et là, à de courts intervalles, des fermes presque en-
tièrement conservées en sont une preuve irrécusable.
Ces fermes se ressemblent beaucoup ; leur forme et
leurs dimensions ne varient guère. Elles paraissent
n'avoir eu qu'un rez-de-chaussée recouvert par des
terrasses plates. Les diverses pièces sont groupées
autour d'une cour centrale ; chacune de ces maisons
a, en avant et à quelques mètres de la porte, un puits
parfaitement reconnaissable ; son ouverture est car-
rée, les pierres qui la forment conservent les stries
que leur ont imprimées les cordes qui servaient à
puiser l'eau. Auprès du puits, à droite et à gauche,
sont, le plus souvent, de gros blocs de grès ou de
calcaire équarris et creusés qui servaient d'abreu-
voir. La masse des constructions est faite avec des
moellons de forme irrégulière et de nature tufacée, re-
liés entre eux par du mortier. L'entablement des
portes, rarement les arêtes de la maison, sont en
calcaire ou en grès taillé. Le sol qui entoure ces ha-
bitations est littéralement couvert de menus débris