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d'hui en ruines, mais dont beaucoup seraient facile-
ment restaurés. Je me hâte d'ajouter, pour répondre
de suite à l'objection que l'on ne manquera pas de
faire que le régime des eaux a varié et que ces res-
taurations n'auraient aucune utilité aujourd'hui, je
me hâte d'ajouter, dis-je, que tous ces réservoirs ou
citernes se remplissent encore actuellement après
chaque pluie et que leur mauvais état seul permet à
l'eau recueillie de disparaître rapidement. Le régime
des eaux a peu ou pas varié ; les traditions locales
en font foi.
Je ne veux pas entrer dans le détail de ces ruines ;
rénumération en serait fastidieuse et n'aurait quel-
que intérêt que si elle se rattachait à une étude d'en-
semble du système d'alimentation de cette région en
eau à l'époque romaine.
Je ne crois devoir cependant pas passer sous si-
lence trois majens (grands réservoirs à ciel ouvert)
qui jalonnent la direction Gafsa-Guemouda : le ma-
jen Bou-Alem, à vingt kilomètres de Gafsa ; le ma-
jen El-Fedj (dit Bir-el-Bey), à quarante-cinq kilomè-
tres environ, et le majen Smaouï, à environ 70 kilo-
mètres.
Ces trois réservoirs se ressemblent et ne diffèrent
guère que par leurs dimensions et leur état de con-
servation. Ils sont creusés généralement à la partie
inférieure d'une sorte de cuvette naturelle où abou-
tissent les eaux tombant sur les pentes voisines,
eaux dont la nature argileuse du sol empêche l'ab-
sorption.
Le plus grand, le mieux conservé et le plus inté-
ressant des trois est sans contredit le majen Smaouï,
d'hui en ruines, mais dont beaucoup seraient facile-
ment restaurés. Je me hâte d'ajouter, pour répondre
de suite à l'objection que l'on ne manquera pas de
faire que le régime des eaux a varié et que ces res-
taurations n'auraient aucune utilité aujourd'hui, je
me hâte d'ajouter, dis-je, que tous ces réservoirs ou
citernes se remplissent encore actuellement après
chaque pluie et que leur mauvais état seul permet à
l'eau recueillie de disparaître rapidement. Le régime
des eaux a peu ou pas varié ; les traditions locales
en font foi.
Je ne veux pas entrer dans le détail de ces ruines ;
rénumération en serait fastidieuse et n'aurait quel-
que intérêt que si elle se rattachait à une étude d'en-
semble du système d'alimentation de cette région en
eau à l'époque romaine.
Je ne crois devoir cependant pas passer sous si-
lence trois majens (grands réservoirs à ciel ouvert)
qui jalonnent la direction Gafsa-Guemouda : le ma-
jen Bou-Alem, à vingt kilomètres de Gafsa ; le ma-
jen El-Fedj (dit Bir-el-Bey), à quarante-cinq kilomè-
tres environ, et le majen Smaouï, à environ 70 kilo-
mètres.
Ces trois réservoirs se ressemblent et ne diffèrent
guère que par leurs dimensions et leur état de con-
servation. Ils sont creusés généralement à la partie
inférieure d'une sorte de cuvette naturelle où abou-
tissent les eaux tombant sur les pentes voisines,
eaux dont la nature argileuse du sol empêche l'ab-
sorption.
Le plus grand, le mieux conservé et le plus inté-
ressant des trois est sans contredit le majen Smaouï,