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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 3,8=29.1894(1895)

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Fagnan, Edmond: Chronique des Almohades et des Hafçides par Zerkechi
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https://doi.org/10.11588/diglit.15032#0285

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Mas'oûd y alla également déjeûner dans la galerie
supérieure dominant la cour centrale, tandis que le
k'â'id 'Ali se tenait debout devant lui. Ce fut une
journée solennelle de repos et de souhaits : chacun
des émirs était à se promener dans un jardin, de
même [P. 139] que chacun des k'â'ids et autres dans
un lieu en rapport avec leur importance respective.
Après une période de repos de quelques jours, le
prince rentra dans sa capitale avec tous les honneurs
de la guerre, et la joie qu'il ressentait était partagée
par tous les musulmans.

Il n'en était plus bien éloigné quand il fit arrêter
les principaux cheykhs, Moh'ammed ben Sa'îd, So-
meyr ben 'Abd en-Nebi, Fâris ben 'Ali ben Rah'îm,
* Naçr des Dawâwida (1), Ismâ'îl ben D'iràri, en
employant pour cela une trahison dont la trame fut
bien ourdie : on fit pénétrer ces chefs au milieu du
camp et l'on fit à chacun d'eux, pour leur inspirer
confiance, un cadeau de mille dinars. Ils passèrent
la nuit auprès des officiers, et au matin ils se retrou-
vèrent ayant aux pieds des bracelets qui leur ser-
vaient de chaînes. Selon que vous agirez vous serez
traités ; Dieu leur rendit ainsi le mal qu'ils avaient
fait aux croyants. Il fit également arrêter * (2) les
autres cheykhs, et tous, enchaînés et montés sur
des mulets, firent à Tunis une entrée qui fut un

(1) ^S^jj^ '■> K'ayrawâni écrit ^Jpl^JJI ; presque toujours
D orthographie ce nom de tribu avec le sâ. Dans le nom qui suit,
K'ayrawâni orthographie D'irâr.

(2) A B ont seulement : « .... ben Rah'îm et les autres cheykhs,
qui furent enchaînés et qui rirent leur entrée à Tunis avec des mu-
lets pour montures. » — C ht à très peu près de même. C'est ce
passage que cite K'ayrawâni (p. 148 du texte imprimé à Tunis) résu-
mant Zerkechi ; la traduction Pellissier et Rémusat (p. 263) défigure,
comme d'habitude, le texte. Le ms. 239 d'Alger (f. 107, v.) fait aussi
une allusion élogieuse à la prise déloyale de ces chefs.
 
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