LA
Grotte sépulcrale quaternaire "Ali-Baeha"
reprise de la fouille
Bougie (Algérie)
Notre première fouille dans la grotte " Ali-Bacha"
date de 1902 et le compte rendu en a paru cette année
même au congrès de Y Association française pour l'avance-
ment des sciences, à Montauban.
A cette époque, il nous avait été déjà permis
— par le mobilier archéologique recueilli, la dispo-
sition des couches, la faune et surtout les nombreux
documents anthropologiques exhumés — d'affirmer
la très haute antiquité de l'homme enterré là. Le
docteur Delisle, avec les matériaux incomplets que
nous lui avions communiqués, avait reconnu qu'il y
avait des restes d'au moins neuf individus différents
d'après le nombre des mandibules communiquées
et il pensait que plusieurs pièces présentaient cer-
tains caractères de la race dite de Cro-Magnon.
En présence du résultat obtenu et des dispositions
toutes particulières de cette curieuse grotte, une
reprise des fouilles s'imposait. Nous avions comme
un pressentiment qu'il devait encore rester quelque
chose à trouver. Nos efforts, ainsi qu'on va le voir
plus loin, ont été couronnés d'un plein succès.
Lors de notre première fouille, le dégagement
s'était arrêté à dix-huit mètres environ dans la
profondeur du massif et à cet endroit, vers la gauche,
nous avions signalé un boyau impraticable, avec
Grotte sépulcrale quaternaire "Ali-Baeha"
reprise de la fouille
Bougie (Algérie)
Notre première fouille dans la grotte " Ali-Bacha"
date de 1902 et le compte rendu en a paru cette année
même au congrès de Y Association française pour l'avance-
ment des sciences, à Montauban.
A cette époque, il nous avait été déjà permis
— par le mobilier archéologique recueilli, la dispo-
sition des couches, la faune et surtout les nombreux
documents anthropologiques exhumés — d'affirmer
la très haute antiquité de l'homme enterré là. Le
docteur Delisle, avec les matériaux incomplets que
nous lui avions communiqués, avait reconnu qu'il y
avait des restes d'au moins neuf individus différents
d'après le nombre des mandibules communiquées
et il pensait que plusieurs pièces présentaient cer-
tains caractères de la race dite de Cro-Magnon.
En présence du résultat obtenu et des dispositions
toutes particulières de cette curieuse grotte, une
reprise des fouilles s'imposait. Nous avions comme
un pressentiment qu'il devait encore rester quelque
chose à trouver. Nos efforts, ainsi qu'on va le voir
plus loin, ont été couronnés d'un plein succès.
Lors de notre première fouille, le dégagement
s'était arrêté à dix-huit mètres environ dans la
profondeur du massif et à cet endroit, vers la gauche,
nous avions signalé un boyau impraticable, avec