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Mercier, Gustave: Nécrologie Philippe Berger
DOI Seite / Zitierlink: https://doi.org/10.11588/diglit.13142#0472
- 420 —
Les magnifiques découvertes du P. Delattre, à Carthage, trouvèrent
en lui l'interprète le plus autorisé; ses commentaires épigraphiques
sont de véritables modèles du genre, et personne n'a su mieux que lu-
tirer d'un texte en apparence insignifiant, par une série de rapproche-
ments hardis et judicieux, par une suite de déductions à la fois subtiles
et rigoureuses, des aperçus nouveaux, des vues profondes qui ajoutent
quelque chose au patrimoine de nos connaissances historiques et philo-
logiques. Il publiait la veille même de sa mort, dans la R*vue de
l'Histoire des Religions, un Mémoire sur le culte de Mithra à Carthage,
qui reposait tout entier sur l'interprétation de quelques textes récem-
ment découverts dont lui seul était capable de dégager tout l'intérêt.
« L'exemple des inscriptions réunies dans ce travail, disait-il en ter-
ce minant, prouve combien la comparaison de textes illisibles ou insi-
« gnifiants au premier abord peut conduire à des conclusions itnpor-
« tantes pour la mythologie et même pour l'histoire, et elle justifie la
« méthode adoptée pour le Corpus inscriptionum semiticarum, et qui
« consiste à ne pas négliger un seul texte, si petit soit-il. »
Précieux conseil, que tous les Africains, qu'ils soient ou non archéo-
logues, feraient bien de méditer, et surtout de mettre en pratique.
Avec Philippe Berger disparaît un maître, qui ne sera nulle part plus
regretté que dans notre Société. Elle lui est profondément reconnais-
sante, parce qu'elle sait ce que lui doivent la science et l'histoire de ce
pays.
Gustave MERCIER.
Les magnifiques découvertes du P. Delattre, à Carthage, trouvèrent
en lui l'interprète le plus autorisé; ses commentaires épigraphiques
sont de véritables modèles du genre, et personne n'a su mieux que lu-
tirer d'un texte en apparence insignifiant, par une série de rapproche-
ments hardis et judicieux, par une suite de déductions à la fois subtiles
et rigoureuses, des aperçus nouveaux, des vues profondes qui ajoutent
quelque chose au patrimoine de nos connaissances historiques et philo-
logiques. Il publiait la veille même de sa mort, dans la R*vue de
l'Histoire des Religions, un Mémoire sur le culte de Mithra à Carthage,
qui reposait tout entier sur l'interprétation de quelques textes récem-
ment découverts dont lui seul était capable de dégager tout l'intérêt.
« L'exemple des inscriptions réunies dans ce travail, disait-il en ter-
ce minant, prouve combien la comparaison de textes illisibles ou insi-
« gnifiants au premier abord peut conduire à des conclusions itnpor-
« tantes pour la mythologie et même pour l'histoire, et elle justifie la
« méthode adoptée pour le Corpus inscriptionum semiticarum, et qui
« consiste à ne pas négliger un seul texte, si petit soit-il. »
Précieux conseil, que tous les Africains, qu'ils soient ou non archéo-
logues, feraient bien de méditer, et surtout de mettre en pratique.
Avec Philippe Berger disparaît un maître, qui ne sera nulle part plus
regretté que dans notre Société. Elle lui est profondément reconnais-
sante, parce qu'elle sait ce que lui doivent la science et l'histoire de ce
pays.
Gustave MERCIER.