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Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 5,4=47.1913(1914)

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Marçais, Georges: Les Arabes en Berbérie du XIe au XIVe siècle
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https://doi.org/10.11588/diglit.13101#0468

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— 442 -

Yarmoràsan attachaient à la possession des citadelles de
la frontière ifrîqîyenne, et en particulier de Bougie.

Dès 1287, nous les voyons diriger leurs efforts contre
ce bastion avancé de la puissance tunisienne'1). La riva-
lité de Tunis contre Bougie, la défense des intérêts de pré-
tendants tenus en réserve leur fournissaient des prétex-
tes suffisants. Ce qui faisait défaut, c'était bien plutôt les
contingents aguerris et bien armés, les alliés qui pus-
sent coopérer à la lutte en faisant une diversion oppor-
tune. On conçoit que, lorsqu'en 1323 (723», le cheîkh Hamza
b. 'Omar'2) vint trouver Aboù Tâchfîn pour lui offrir de
collaborer avec lui, celui-ci accueillit fort bien la proposi-
tion. Il mit en campagne quelques milliers de Zenâta,
sous le commandement en chef de son général Moûsâ el-
Kordi(3).

L'aventure échoua. Les tribus commandées par El-Kordî
reprirent la route du Maghreb.

Cependant, les attaques se succèdent sans trêve contre
Tunis. A peine Aboû Bekr en a-t-il fini avec les enne-
mis de l'ouest qu'il doit châtier les Arabes qui ramènent
du sud l'éternel candidat au trône, Ibn Abî 'Amrân, résis-
ter avec des contingents réduits aux compagnons de Hamza
soutenant un nouveau prétendant^), et il va devoir lutter
encor e une fois contre les armées de Tlemcen.

La sévérité du khalife hafcide ne fait qu'exaspérer les
nomades; l'émir Hamza, qui tout d'abord avait besoin
d'exciter leur ardeur, devait céder maintenant à leur dé-
sir de vengeance. Avec le puissant cheîkh des Ko'oûb
Oûlâd Abî'1-Layl, nous voyons ses rivaux, comme Tâleb,
de la famille des Mohelhel, ou Mohammed, le cheîkh des

(1) IKh., II 133, 148, tr. III 373, 392-3.

(2) IKh. l'appelle « kabîr el-bedou », chef des Arabes nomades.

(3) IKh., I 93, 513, II 156, tr. I 147, Il 460-461, III 404. Les deux récits
ne concordent pas d'ailleurs absolument; surtout en ce qui concerne la
situation de Rarîs, lieu de la rencontre.

(4) Ibrâhîm, fils du khalife Ech-Chahîd, que fit tuer Aboû '1-Baqâ. La ren-
contre eut lieu non loin de Châdla, aux environs de Tunis. IKh., I 514-515,
tr. II 462-463.
 
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