Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Metadaten

Recueil des notices et mémoires de la Société Archéologique du Département de Constantine — Sér. 5,7=50.1916(1917)

DOI Artikel:
Vallet, E.: Les légendes du Ferdjioua
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.13137#0167

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
— 140 —

verts plus ou moins foncés des broussailles, couvrant
les moindres replis du terrain.

C'est là qu'est le sanctuaire de Sidi-Bennour, cher
au cœur des fidèles, dont la pitié vient, parfois, se
retremper au contact d'une pierre consacrée par la
légende.

Sur une assise rocheuse, un gourbi a été édifié,
d'aspect assez misérable. Deux pierres de 1 mètre
de hauteur sur 0m50 de large, forment les pieds-
droits, plus ou moins symétriques, de la porte d'en-
trée. La pierre de gauche, un calcaire schisteux
quelconque, porte, à son sommet, des traces d'un
corps gras.

Avec respect, d'un air grave et convaincu, le vieux
taleb qui nous accompagne, nous montre la tache
noirâtre : « Hadjar-ez-zit ! » C'est la pierre de l'huile,
dont tous les arabes connaissent l'histoire véridique
autant que merveilleuse.

Ne riez pas, profanes ! Le vieux taleb s'accroupit
à l'ombre d'un lentisque, et tandis que sa main trem-
blottante va chercher, sur le burnous gris, le cha-
pelet noir qu'elle égrène lentement, ses paupières
s'abaissent en un recueillement de prière, qui sem-
ble évoquer le passé lointain.

« Dieu est grand et Mohamed est son prophète !
Il y a longtemps de cela, trois siècles, quatre siècles
peut-être, le grand marabout Sidi Bennour Salah,
dont les restes glorieux et ceux de son fils, Si Ben-
nour Bennour ben Salah, reposent non loin d'ici,
s'est assis sur cette pierre, venant de son pays d'ori-
gine, le Bou-Taleb, et pria notre Dieu, maître des
hommes et des choses.
 
Annotationen