Universitätsbibliothek HeidelbergUniversitätsbibliothek Heidelberg
Hinweis: Ihre bisherige Sitzung ist abgelaufen. Sie arbeiten in einer neuen Sitzung weiter.
Metadaten

Institut Français d'Archéologie Orientale <al-Qāhira> [Hrsg.]; Mission Archéologique Française <al-Qāhira> [Hrsg.]
Recueil de travaux relatifs à la philologie et à l'archéologie égyptiennes et assyriennes: pour servir de bullletin à la Mission Française du Caire — 2.1880

DOI Heft:
Nr. 2
DOI Artikel:
Loret, Victor: Étude sur quelques arbres égyptiens, [2]
DOI Seite / Zitierlink: 
https://doi.org/10.11588/diglit.12057#0070

DWork-Logo
Überblick
loading ...
Faksimile
0.5
1 cm
facsimile
Vollansicht
OCR-Volltext
60 Études sue quelques arbres égyptiens.

ETUDE SUR QUELQUES ARBRES EGYPTIENS.

Par

Victor Loret.

IL

Les arbres (Y I ) et

L'as (j est, de tous les arbres égyptiens, celui dont le nom revient le plus souvent
dans les inscriptions. On le rencontre partout, dans les papyrus littéraires et dans les papyrus
médicaux, dans les textes religieux et dans les textes historiques. Et pourtant, malgré ce
grand nombre d'exemples, on ignore encore aujourd'hui quel genre d'arbre il désigne. C'est
qu'en effet, ce mot Q ne se retrouve dans aucune des langues voisines de l'égyptien : l'on
ne peut, par conséquent, l'identifier que grâce à la comparaison de tous les passages par
lesquels il nous est connu.

En 1852, dans son étude sur le papyrus d'Orbiney1, texte dans lequel le nom revient

fort souvent. 31. de Bouge traduisit ~ (j par «acacia» sans énoncer le motif qui lui avait
fait adopter cette traduction.

Un peu plus tard, en 1861, M. Chabas étudia particulièrement ce même nom d'arbre
et, dans un travail inséré dans la Revue archéologique2, fut amené à conclure qu'il ne pouvait
désigner que le cidre3. Enfin M. de Horrack publia, dans le même recueil4, une note appuyant
d'un nouvel exemple les vues de M. Chabas.

Depuis la publication de ces deux derniers articles, la plupart des égyptologues
traduisent par cèdre. Cependant, quelques-uns ont conservé l'ancienne traduction «acacia».

Or, un certain nombre de notes, prises en lisant des textes égyptiens, me font croire
(pie l'arbre |~^~°|A ne peut pas être le cèdre.

Avant de donner les motifs de mon opinion, il m'est indispensable d'étudier les arbres
\J0 6^ Ç^Q? ^out l'identification me sera de quelque utilité.

Le mot 1JJ Q s'est maintenu en copte sous les formes (ujenjcHÊe, (ujeïi)ceiqe; cedrus,
lignum cedrinum5, Dans une des scènes qui ornent un hypogée de l'ancien empire 6, on lit,
au dessus de deux charpentiers travaillant une pièce de bois, AAAAAA , « travail du

cèdre». Une autre preuve de la valeur de 1J est l'identité qui existe entre le papyrus Ebers
et les ouvrages des médecins grecs et latins, au sujet des propriétés du ^JjQ et du cèdre.

Ainsi, nous lisons dans Dioscoride 7 : «.....(KeBpia) obv ces; 8taxXuÇo|j(,évv] a%»Xif]%aç

» toÙç Èv (bat v.-iï/z'.......2*<j>XY]x,a<; te v.7.1 àoxapi'Saç i'c/X'SÇo^érr, cpÔEipî; xat è'fxêpua -/.axacr-à ».

1) JRev. arch., ie sér., t. viii, p. 385 à 397.

2) Ann. 1861, t. ii, p. 45 à 51.

3) Comme M. Chabas l'indique dans cet article, c'est M. Goodwin qui, le premier, en 1858, avait

suggéré pour () la valeur «cèdre» (Cambridge Essays, 1858, p. 257, note 1), tout en conservant le sens

i ^ i a

« acacia » dans ses traductions.

4) Bev. arch. 1864, t. i, p. 44 à 51.

5) Comp. ciÊe, ciqi, cedrium, pix cedri.

6) Brugsch, Dict., p. 1185, « Gr. Tïs, n° 124».

7) De Mat. med. i, 105.
 
Annotationen